L’axe 5 de la SNTEDD accompagne la mutation des activités économiques. Une mutation plus qu’une révolution. Car il ne s’agit pas de tout effacer pour démarrer un an zéro 1. Il s’agit au contraire d’effectuer et réussir les mutations économiques du monde actuel liées à la transition écologique. Cela impose d’anticiper notamment de leurs effets sociaux, des transitions professionnelles à préparer et mettre en œuvre.

Près de 4 millions de professionnels travaillent dans l’économie verte. La transition écologique, en plus de générer de nouveaux métiers, s’étend à l’ensemble des secteurs d’activités ou presque, avec des emplois à tous les niveaux de qualification.

Les risques climatiques sont un enjeu majeur pour les entreprises. Les objectifs de lutte contre le changement sont partagés par un grand nombre d’entre elles mais elles restent très minoritaires à travailler à leur propre adaptation. C’est un grand chantier, encore à organiser mais indispensable aux réductions du gaz à effet de serre directes et indirectes issues des entreprises.

A l’occasion de l’événement organisé à la COP21 par Caring for Climate dans le cadre de la journée thématique « entreprises » de l’Agenda de l’Action Lima-Paris ,114 entreprises se sont engagées, dans le cadre de l’initiative Science Based Targets, à aligner leurs objectifs de réductions d’émissions de gaz à effet de serre sur les recommandations des scientifiques du GIEC, pour maintenir la température moyenne mondiale bien en-dessous de 2°C.

Le total des émissions annuelles de ces entreprises représente au moins 476 millions de tonnes de CO2 – soit l’équivalent des émissions annuelles de l’Afrique du Sud ou de 125 centrales au charbon.

Parmi elles, dix entreprises telles que Coca-Cola Entreprises, Dell, Enel, General Mills, Kellogg’s, NRG Energy, Procter&Gamble, Sony et Thalys ont déjà vu leurs objectifs de réduction d’émissions approuvés. Au total, ces 10 entreprises devraient réduire leurs émissions de 799 millions de tonnes de CO2 jusqu’à ce que leurs objectifs arrivent à échéance, ce qui équivaut environ à 1,86 milliards de barils de pétrole non brûlé. Ces chiffres soulignent à quel point l’action des entreprises peut contribuer à l’effort mondial en matière de lutte contre le changement climatique.

Ces changements dans les entreprises sont autant d’opportunités d’acquérir de la compétence et de la faire évoluer, de former à de nouveaux métiers, de transformer les pratiques, de générer des économies et de l’économie, de créer de nouvelles solidarités tout en préservant l’environnement de nos impacts de production comme de consommation.